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Pourquoi prendre une mutuelle ?

Publié le mardi 13 juin 2017 par Terriscope

Personne n’est à l’abri d’un accident, d’une maladie, d’une perte d’autonomie, d’un arrêt de travail qui se prolonge… Ces événements de la vie peuvent avoir des conséquences financières lourdes, surtout pour les agents territoriaux. Pour les limiter et maintenir son niveau de vie, il est indispensable de souscrire à une mutuelle santé ou prévoyance.

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Maladie et accident font partie des aléas de la vie et peuvent survenir à tout âge. Il y a 20 ans, avoir une complémentaire santé n’était pas primordial. Les sommes qui restaient à notre charge étaient très supportables. De nos jours, les prestations versées par la Sécurité sociale ne suffisent pas à couvrir les frais de santé, surtout dans des domaines coûteux comme l’hôpital par exemple. Pour ne pas ajouter des problèmes financiers à des situations déjà difficiles à vivre, il est important de prendre une mutuelle de santé ou de prévoyance.

Santé : reste à charge en hausse

De fait, le coût des soins pèse de plus en plus dans le budget des ménages. Les niveaux de remboursement de l’Assurance maladie baissant, le reste à charge pour l’assuré augmente. Selon l’Insee, il représente 8,5 % de la consommation de soins et de biens médicaux (CSBM) des ménages. Pour une consultation chez un médecin généraliste à 23 euros, vous devez aujourd’hui débourser 7,9 euros si vous n’avez pas d’assurance complémentaire santé. Pour une couronne dentaire, dont le tarif moyen est de 500 euros, il vous en coûtera plus de 400 euros si vous ne disposez pas de complémentaire santé, la Sécurité sociale ne remboursant que 75,25 euros.

Le désengagement de l’Assurance maladie n’est pas la seule explication à l’augmentation du coût moyen de la santé. La médecine - et c’est une bonne nouvelle ! - fait des progrès considérables depuis quelques années. Les patients accèdent à de nouveaux traitements et à du matériel médical plus performant qui leur permettent d’être mieux soignés. Or, ces progrès ne se font sans investissements. Ils coûtent très cher. Le fait de vivre plus longtemps engendre aussi pour chaque individu des dépenses de santé plus importantes.

Une nécessaire prévoyance

Parfois la maladie ou l’accident est plus grave, empêchant partiellement ou totalement de travailler. Le rôle d’un contrat de prévoyance est de réduire les conséquences financières, pour soi-même et sa famille, d’une perte de revenu liée à une incapacité ou une invalidité, grâce au versement d’indemnités journalières, d’une rente ou d’un capital. En cas de décès, un capital peut être versé à la famille.

Les agents territoriaux sont particulièrement concernés par la couverture prévoyance, pour des raisons simples. D’abord, près d’un agent sur deux travaille dans la filière technique, particulièrement exposée aux risques. Ensuite, sous l’effet du report de l’âge de la retraite, la fréquence des arrêts et leur gravité liés au vieillissement sont encore amenés à augmenter.

Un statut peu protecteur

Enfin, en matière de protection sociale, les territoriaux sont insuffisamment protégés par le statut de la fonction publique territoriale : si, sur une période de 12 mois, ils cumulent plus de trois mois d’arrêts de travail pour raisons de santé, ils peuvent perdre la moitié de leur salaire. Ils sont 85 000 à être concernés chaque année. Même en cas d’invalidité reconnue, les primes ne sont pas assurées et les agents ne peuvent plus accumuler de points retraite.

Or, près de 80 % des agents de la fonction publique territoriale sont des agents de catégorie C et gagnent en moyenne 1 470 euros mensuels. Sur des revenus modestes, une perte de salaire peut donc avoir des conséquences désastreuses. Contrairement aux salariés du secteur privé qui ont quasiment tous un contrat de prévoyance obligatoire, les territoriaux doivent s’assurer volontairement pour ne pas perdre une partie de leurs revenus. C’est une démarche individuelle. Or, seulement deux agents sur trois ont souscrit une telle garantie ; ceci constitue un risque social majeur.

    Mutuelle, assurance santé : quelles différences ?

    Tous les organismes complémentaires en santé ont pour objet de prendre en charge une partie ou la totalité des frais médicaux non remboursés par la Sécurité sociale. Mais tous n’ont pas les mêmes règles de fonctionnement. Soumises au code des assurances, les sociétés anonymes d’assurance sont des sociétés commerciales dont l’objectif est, outre la couverture des risques, la réalisation de bénéfices et leur redistribution aux actionnaires.

    Les mutuelles régies par le code de la mutualité sont, elles, des organismes à but non lucratif. Leurs bénéfices ne sont donc pas partagés entre des actionnaires mais affectés notamment à l’amélioration des prestations. Elles fonctionnent sur le principe de l’entraide et de la solidarité.


    Sécurité sociale : remboursements variables

    Les frais médicaux sont pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie seulement dans quelques situations : affection de longue durée (ALD), femme enceinte de plus de 6 mois, bénéficiaire de la couverture maladie universelle (CMU) complémentaire, transfert entre établissements hospitaliers, dépistage du VIH et de l’hépatite C…

    Le plus souvent, les taux de remboursement de la Sécurité sociale s'établissent de 15 % à 80 % du tarif conventionné. Quelques exemples : 15 % pour les médicaments à service médical faible, 30 % pour les médicaments homéopathiques, 60 % pour les actes de biologie, 70 % pour les honoraires des chirurgiens-dentistes.


    Pompiers : des contrats adaptés ?

    Les primes et indemnités mensuelles représentent une part importante du revenu des sapeurs-pompiers. En cas d’arrêt de travail dû à une maladie ou à un accident, ils peuvent voir leur régime indemnitaire amputé de manière non négligeable. Ils ont donc tout intérêt à souscrire une garantie maintien de salaire pour conserver leurs primes de feu, de spécialité et de responsabilité. Une garantie accident peut aussi être particulièrement utile. Elle prévoit le versement d’un capital en cas d’invalidité partielle ou totale à la suite d’un accident en mission ou non.