Dans sa 13e édition du Panorama de l'emploi territorial, la FNCDG dresse un portrait précis des postes territoriaux. Ainsi, en 2023, près de 16 000 agents occupaient le poste de gestionnaire carrière-paie, soit 1 % de l'effectif total de la FPT.
1 % des territoriaux sont gestionnaires carrière-paie. C’est le dernier décompte effectué par la Fédération Nationale des Centres de Gestion (FNCDG) dans la 13ᵉ édition de son panorama de l’emploi.
Premier enseignement, il s’agit d’un métier exercé majoritairement par des femmes titulaires de catégorie C. On compte 15 900 agents carrière paie en France, soit 1 % des territoriaux. Ils sont majoritairement titulaires (90 %) et on dénombre 9 % de contractuels. Au global, 84 % sont à temps complet.
Les agents en charge de la gestion carrière-paie se trouvent en grande partie dans les collectivités de 10 000 à 50 000 habitants. Cela représente 59 % de l’effectif total du métier.
Concernant les strates de collectivités, ces agents exercent majoritairement leurs fonctions dans les communes, viennent ensuite les CDG en deuxième position, les départements, et enfin les intercommunalités. À noter qu’en moyenne, chaque agent de ce cadre d’emploi doit gérer les dossiers de 250 agents.
Les gestionnaires carrière-paie gagnent en moyenne 32 225 euros bruts par an. En termes de formation, 28 % sont titulaires d’un BTS, 18 % d’une licence, 27 % d’un bac seul, et 6 % d’un master, indique la FNCDG dans son panorama.
Le profil « type » des gestionnaires de carrière-paie sont des femmes (91 %) avec un âge médian de 43 ans. On dénombre 7 % de départs en retraite d’ici à 3 ans, et 14 % d’ici à 2030.
Dans son panorama, la FNCDG a également inclut les résultats d’un sondage basé sur 248 répondants afin de définir les missions et le ressenti des agents de gestion carrière-paie.
Parmi les tâches les plus citées par les concernés, on retrouve :
- La saisie et le contrôle de la paie ;
- La gestion des contrats et des dossiers agents (déroulement de carrière des fonctionnaires) ;
- Le suivi des dossiers retraite ;
- La gestion de l’absentéisme (déclaration des arrêts, impact sur le service…)
On compte aussi dans une moindre mesure le suivi des recrutements, des stagiaires, de la masse salariale, de la prévention des agents, le suivi de la formation, du temps de travail, le dialogue avec les organisations syndicales, la veille règlementaire ou encore la gestion de l’action sociale et de la participation employeur à la prévoyance et à la mutuelle des agents…
En ce qui concerne la vision de ce poste, les répondants citent :
- La polyvalence et la variété du métier (aucune monotonie) ;
- La dimension « relation humaine » (aide aux agents…) ;
- L’évolution permanente de la réglementation (pas de routine) : cela participe à rendre ce métier stimulant et dynamique.
Pour autant, les évolutions de carrière (responsable d’un service carrière-paie ou bien responsable RH /directeur RH) nécessitent bien souvent de passer un concours et de se former au management, ce qui explique pourquoi plusieurs répondants voient peu d’évolution possible au métier de gestionnaire carrière-paie.
Les désavantages de ce poste sont également mis en avant dans le panorama. Ainsi, les difficultés rencontrées les plus fréquemment sont :
- Classement papier, utilisation de trop de papier, archivage (21 %) ;
- Problématiques de logiciel, de plateformes (déclarations) et administratif lié à la paie (DSN, CRM…) (20 %) ;
- Récurrence de certains dossiers, répétitions de certaines tâches (13 %) ;
- Accroissement de la charge de travail, manque de moyens humains, de temps (13 %) ;
- Évolution constante de la réglementation (veille chronophage) et différence avec la réalité (11 %)
- Missions moins intéressantes (commissions maladie, réponses aux candidatures, stagiaires, gestion du temps de travail) (10 %) ;
- Manque de procédures (paie par exemple)